Pour aujourd'hui, une rêverie douce amère au pays des suicidés, ça vous tente ?!
Je vous emmène dans l'univers déjanté du "Magasin des suicides" de Patrice Leconte, adaptation du roman éponyme de Jean Teulé, paru en 2007.
L'histoire :
Lucrèce et Mishima Tuvache sont de bons commerçants à l'écoute de leurs clients. En ces temps de désespoir complet, le suicide devient la seule délivrance pour les pauvres âmes errantes. Les Tuvache ont un commerce lucratif, ils conseillent et vendent tout article permettant de se suicider.
L'arrivée d'Alan leur petit dernier, concentré de joie de vivre n'arrange pas leurs affaires...
La famille Tuvache au grand complet : Lucrèce, Vincent, Alan, Marilyn et Mishima. Des prénoms lourds de sens dans cette famille peu commune. |
Mes impressions :
Soyons clairs, ce n'est pas un dessin animé pour les enfants ! D'ailleurs, la comédie porte un avertissement (-12ans) à ne pas négliger : on y parle bien de suicides, souffrances, spleen et autres réjouissances...l'humour noir et le cynisme sont déclinés à l'extrême dans cette fable savoureuse !
J'avais beaucoup aimé le livre de Jean Teulé et j'étais curieuse d'en voir l'adaptation. J'étais un peu septique de prime abord lorsque j'ai su que Patrice Leconte en ferait un dessin animé. Et puis en y réfléchissant, un film classique aurait vraiment été glauque et difficile à mettre en oeuvre...
Les terribles scènes de suicide sont contre-balancées par des chansons gaies écrite par Etienne Perruchon, l’acolyte de Patrice Leconte. Ce mélange de film noir et de comédie musicale est plutôt bien réussi. On adhère aux passages chantés qui permettent de faire passer la pilule...
Pourtant, une fois le concept du film compris, on tourne un peu en rond : j'ai fini par m'ennuyer quelque peu et à trouver le temps long.
La fin en "happy end" est différente de celle du livre de Teulé. C'est une volonté du réalisateur pour ne pas trop "plomber" le spectateur. Des clins d'oeil à ses précédents films sont même glissés dans certains décors (allusions aux Bronzés notamment).
Le dessin m'a un peu déstabilisé au départ mais j'y ai reconnu un lointain cousin des "Triplettes de Belville" que j'avais beaucoup aimé. Les décors sont gris, ternes et les personnages tous plus glauques les uns que les autres. Ils participent évidemment à l'ambiance noire du film.
J'avais beaucoup aimé le livre de Jean Teulé et j'étais curieuse d'en voir l'adaptation. J'étais un peu septique de prime abord lorsque j'ai su que Patrice Leconte en ferait un dessin animé. Et puis en y réfléchissant, un film classique aurait vraiment été glauque et difficile à mettre en oeuvre...
La version originale, encore plus noire, publiée par Jean Teulé. |
Les terribles scènes de suicide sont contre-balancées par des chansons gaies écrite par Etienne Perruchon, l’acolyte de Patrice Leconte. Ce mélange de film noir et de comédie musicale est plutôt bien réussi. On adhère aux passages chantés qui permettent de faire passer la pilule...
Pourtant, une fois le concept du film compris, on tourne un peu en rond : j'ai fini par m'ennuyer quelque peu et à trouver le temps long.
La fin en "happy end" est différente de celle du livre de Teulé. C'est une volonté du réalisateur pour ne pas trop "plomber" le spectateur. Des clins d'oeil à ses précédents films sont même glissés dans certains décors (allusions aux Bronzés notamment).
Le dessin m'a un peu déstabilisé au départ mais j'y ai reconnu un lointain cousin des "Triplettes de Belville" que j'avais beaucoup aimé. Les décors sont gris, ternes et les personnages tous plus glauques les uns que les autres. Ils participent évidemment à l'ambiance noire du film.
Une ville grise, pluvieuse et morose, tout comme le moral de ses habitants, candidats au suicide. |
Une dernière remarque concernant les prénoms des personnages : ils sont plutôt bien choisis puisque l'auteur Jean Teulé souhaitait qu'ils soient tous en rapport avec le suicide. (Yukio) Mishima est un écrivain japonais qui s'est donné la mort par hara-kiri. Lucrèce (Borgia) est une célèbre empoisonneuse. Marilyn (Monroe) fait référence à l'actrice hollywoodienne, Vincent (Van Gogh) au peintre torturé et Alan (Turing) se serait suicidé avec une pomme trempée dans le cyanure.
Charmant, non ?!
Charmant, non ?!
La bande annonce
Accrochez-vous bien à votre joie de vivre avant de vous confronter au "magasin des suicides". Les amateurs d'humour noir devraient se régaler !
pour le coup je n'irais pas le voir celui-là. Teulé c'est pas ma came et même si le style dessin animé est tentant, je préfère allez me voir Jason Bourne, na !
RépondreSupprimer(L:42;J:47)
effectivement, ce n'est pas le même genre...
Supprimeril passera surement à la tv dans qqs temps, tu peux le zapper au cinéma !