mardi 28 mai 2013

Trance, le polar façon Danny Boyle

Les chroniques ciné reculent dans le temps cette semaine... 
J'ai vu certains films il y a plusieurs semaines déjà donc je vais essayer de parler d'abord des sorties récentes.
La chronique du jour concerne le dernier né du réalisateur britannique Danny Boyle "Trance", petit bijou trans-genre assez surprenant.
Peu soutenu par la critique générale, j'aimerais défendre ce film que j'ai trouvé plutôt chouette malgré quelques défauts, il est vrai...




L'histoire :
Tout débute par le récit d'un braquage incroyable : Franck (Vincent Cassel) et sa bande s'associent à Simon (James McAvoy), le commissaire priseur d'une vente aux enchères pour voler un tableau inestimable.
Dans le feu de l'action, Simon fait disparaitre le tableau et prend un mauvais coup qui lui fait oublier l'endroit où il l'a caché. Franck va utiliser toutes ses ressources, jusqu'à la violence pour faire revenir la mémoire de Simon. Mais tant de choses remontent à la surface...


Mes impressions :
Un film signé Danny Boyle est gage de qualité pour moi en général. Bien sûr il faut se méfier mais j'y vais avec de bons à-priori. C'était le cas pour "Trance". J'avais aimé "Trainspotting", "Une vie ordinaire", "Sunshine", "Slumdog Milionnaire" et "127 heures"...un peu moins "La plage" mais ça tenait plus au casting qu'autre chose.

D'abord traité comme un polar classique avec braquage d'une salle de vente et bande de malfrats sans foi ni loi, Trance bascule rapidement dans le thriller psychologique. Ce que l'on croit être vrai s'avère finalement aux antipodes de la vérité assénée par Danny Boyle. Les gentils ne sont pas si gentils...et les méchants plus si méchants ! Classique mais efficace !
C'est l'avantage et l'inconvénient d'être à la croisée des genres; Trance surprend mais finit pas perdre également. On ne sait plus qui ou quoi croire au bout d'un moment. La complexité de l'histoire rendrait dupe n'importe lequel des spectateurs et bien souvent l'arroseur sera également l'arrosé !


Le film tient bien-sûr grâce au personnage principal de Simon, interprété par l'excellent James McAvoy. Déjà aperçu dans le récent X-Men (le commencement), il intrigue, séduit et humanise son rôle. On tremble avec Simon de bout en bout, en découvrant des morceaux de sa mémoire en même temps que lui.
Il fait partie des acteurs que je suis de près et qui me surprennent, tout comme Jeremy Renner par exemple. J'espère le retrouver très bientôt dans d'autres projets.


Le face à face James McAvoy / Vincent Cassel autour d'un tableau...et d'une femme bien entendu !



Rosario Dawson interprète Elisabeth, la psychanalyste spécialiste de l'hypnose chargée de pénétrer dans l'esprit tortueux de Simon. Personnage féminin fort face aux deux rôles masculins, Rosario Dawson impose son rythme et sa séduction troublante. Ballottée entre ces deux hommes roublards, elle doit jouer des coudes pour se faire une place au soleil, quitte à donner de légers coups de couteaux dans sa propre déontologie !
J'étais peu convaincue par l'actrice au départ, mais j'avoue m'être laissée prendre au jeu au fur et à mesure de l'intrigue...Elle a déjà tourné dans de nombreux films dont les mythiques "Sin City" et "Boulevard de la mort" mais au contraire de sa consoeur Halle Berry, ne semble pas tirer son épingle du jeu. Son nom commence simplement à être retenu...


Coupe de cheveux stricte pour la psychanalyste et rebelle pour la femme fatale. Une personnalité double pour Rosario Dawson.


Le troisième larron est campé par notre Vincent Cassel national. Je sais que c'est un bon acteur mais malgré tout je ne le trouve crédible dans aucun de ses films anglophones. Manque de rythme ou manque de charisme je ne sais pas, pour moi l'anglais sonne de travers chez lui. J'avais ressenti la même chose dans les "Ocean's 12", "Ocean's 13" et "Black Swan".
Non décidément, j'aurais aimé un autre malfrat à la place ! Le rôle est pourtant dense. Franck est à l'origine du braquage, qui lui passe sous le nez à cause de Simon. Persuasion, violence, intimidation et finalement résignation. Il est dépendant et doit faire face à l'énigme de la mémoire de Simon pour retrouver son dû.

Les apprentis braqueurs face au cerveau complexe de Simon...il ne devra en rester qu'un !


De bonnes idées et un scénario complexe qui frisent le mal de tête au bout d'un moment! Danny Boyle se joue des faux semblants et nous trimballe dans son histoire à rebondissements. C'est confus, c'est fouillis mais on reste scotché à son siège jusqu'à la fin !

Attention, quelques scènes de torture sont un peu hardues...âmes sensibles et esprits trop cartésiens, passez votre chemin !

 la bande annonce pour vous donner une idée!



bonne séance !



4 commentaires:

  1. tu me donnes très envie de le voir malgré les scènes de torture, c'est dire !

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    1. ça va ...la torture est vite passée :-)
      j'ai vraiment passé un bon moment, à voir!

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  2. Vu le dernier Danny avec un peu (beaucoup) de retard. Je te rejoins sur l'avis. Bon film malgré quelques défauts. Etonné que tu n'aies pas évoqué la scène avec Rosario Dawson complètement à poil (ou plutôt sans) (comprenne qui aura vu le film !). J'ai trouvé ça un peu gonflé, mais surtout bien putassier :-)

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    1. oui effectivement j'ai hésité à en parler mais cela faisait partie d'un morceau de l'intrigue donc...je le passe sous silence! Certainement que la plastique plantureuse de Rosario Dawson en a ému plus d'un, j'avoue la scène est sacrément gonflée!

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