mercredi 27 février 2013

La chanson du mercredi #17

"La chanson du mercredi" concernera aujourd'hui un chanteur français trop peu souvent cité et diffusé à mon sens : BABX ...et sa "Lettera".



 La superbe "Lettera" par Babx.

La chanson est parue en 2006 sur le premier album éponyme du chanteur Babx, alias David Babin. 
Salué par la critique et récompensé par l'Académie Charles Cros qui prime la chanson française, Babx est présenté comme le successeur des raconteurs d'histoires comme Jacques Brel, Léo Ferré ou Barbara.

Son univers volontairement nostalgique et "vieille France" lui confère un charme rétro, appuyé par une diction très particulière et détachée. Les mots sont choisis, décortiqués et sonnent avec beaucoup d'intelligence. Les textes sont parfois engagés et contestataires mais toujours dans un souci de musicalité.

En 2009, Babx sort un second album "Cristal Balroom", très bien accueilli par la critique également. Peu connu du grand public, Babx est pourtant suivi par quelques irréductibles, et fait partie de la jeune garde des artistes français émergents. Il a participé notamment aux albums de Camélia Jordana et Julien Doré. "Drones personnels", son troisième album sortira au mois de mars 2013.

le site de Babx 

Babx (2006)
"Cristal Balroom" (2009)
"Drones personnels" (2013)










Etrangement, la jolie chanson "Lettera" a été peu reprise...dommage car elle mériterait qu'on lui rende hommage et qu'on la fasse découvrir au plus grand nombre. Après Camélia Jordana dans une version poignante et à fleur de peau, le jeune Florian, demi-finaliste découvert dans la dernière "Nouvelle Star" (D8) revisite également l'univers de Babx.



Cliquez sur le lien pour la vidéo de Florian (3ème vidéo): Florian - LETTERA BABX Nouvelle Star 18 decembre 2012 Replay (VIDEO)


Les paroles de "Lettera" :
{Parlé:}
Dimanche, toute la France va voter
Aujourd'hui, nous descendons sur la plage, en maillot de bain et nous portons des lunettes noires.

{Chanté:}
Mon amour, tu me manques
Ça fait un bout de temps que tu te planques
Que j'ai pas vu à l'horizon se pointer ton minois mignon.
Mon amour, tu me manques, j'ai même oublié ton nom
Ton souvenir est une calanque, tout mon corps un chiffon.

Et quand l'amour ça manque, ça sert à rien de danser
Sous la pluie, à moi qui me flanque au cœur de sacrés coups de fouet.
Je t'attends Nike aux pieds, commence à perdre la tête
Et rien que pour un baiser, je t'attendrais en chaussettes.

Mon amour, tu me manques, ce que sans toi c'est laid, Paris
Avec le journal d'Anne Frank, j'irai peut-être à Saint-Denis
Pour être ta Lara Croft, toi, mon beau, mon fort, mon Shaft.
J'enfermerai dans un loft mon cœur en papier Kraft.

Je ferai ma vie en sitcom, comme un peu sur la Croisette.
Arobase bonheur.com, même si le carton-pâte ça pète
Pour qu'enfin tu me remarques, moi, la fille un peu bidon
A vos marques, je débarque dans l'asile de Cupidon.
Mon amour, tu me manques, ici on est enfermé
On doit danser le french-cancan, pour pas être éliminé.

Mon amour, tu me manques, j'ai comme l'envie de chialer.
Regarde-moi en saltimbanque, en putain de la télé.
Ici pas une planque pour s'asseoir et pour pleurer
En travelling, au zapping, j'serai pas belle à r'garder.
Et puis toi, mon amour, tu viendras pas me chercher
Avec ce rimmel tout autour, qu'en finit plus de dégueuler.

Mon amour, tu me manques, ça y est, le public a voté
Une croix au stylo à encre, juste au coin de la télé.
Mon amour, tu me manques, et sur le carton il y a marqué
"Mademoiselle, vous êtes vivante, bravo, mais vous êtes virée !".

Alors moi, pour toujours, peut-être que je vais en terminer
Me faire un nœud de secours, vu que les fenêtres sont condamnées.
Et puis toi, mon amour, t'as bien d'autres chats à fouetter
Que de me jouer les feux de l'amour
Moi qui suis bonne qu'à zapper.



bonne écoute !

mardi 26 février 2013

Carrot cake à l'orange

J'ai de la chance, ma copine Emilie m'a gâtée quand on s'est vues pour sa dernière escapade en Normandie : elle m'a offert le très chouette "Un goûter à New York" (collection "les petits plats" Marabout).
Je devais le tester depuis un moment, et rien de mieux qu'un dimanche en famille pour mettre à contribution un large panel de goûteurs de tous âges...


Au choix, parmi des recettes de cheesecakes, cookies, cupcakes ou pancakes traditionnels...c'est bien le carrot cake qui m'a fait de l'oeil ! Très facile à réaliser, il permet de changer un peu des cakes habituels...et puis, les carottes sont bonnes pour le moral et le teint, alors autant ne pas s'en priver !

Ce sympathique livre de recette a été compilé par Marc Grossman, que vous pourrez retrouver dans son établissement, le Bob's juice bar à Paris X... pour de futures dégustations new-yorkaises !


Les ingrédients :
- 130g de sucre (mais 100g suffisent...)
- 12cl d'huile de tournesol
- 4 oeufs
- 2 c. à soupe de jus d'orange
- 240g de carottes rapées (soit environ 6 carottes)
- le zeste d'une orange (bien lavée)
- vanille liquide

- 240g de farine
- 1/2 paquet de levure chimique
- 1 c. à café de sel
- un peu de poivre
- une poignée de raisins secs
- une poignée de noix hachées (facultatif)
- noix de muscade en poudre (facultatif)
- cardamome en poudre (facultatif)
- cannelle en poudre (facultatif)

La recette :
1- Mélanger la liste 1 ...

© les bavardages de Juliette
 
2- puis la liste 2...

© les bavardages de Juliette

3- puis les deux ensemble !
C'est bête comme choux, non ?!!


© les bavardages de Juliette

Juste avant, on préchauffe son four à 175° (th.6) et on enfourne pendant 45 mns jusqu'à ce que le centre soit cuit. On pique avec son couteau on s'assurant qu'il ressorte sans pâte autour.
Pour les gourmands et gourmandes parmi nous, il vaut mieux un peu moins cuire que trop. Votre cake n'en sera que plus tendre...

© les bavardages de Juliette

Résultat :
J'ai pris le parti de ne pas ajouter les épices que je n'aime pas trop (muscade, cardamome et cannelle). Le cake était vraiment délicieux et sentait fort l'orange... Mais libre à chacun de faire sa propre popote et son assaisonnement idéal !


© les bavardages de Juliette

Si on le souhaite, il est possible de réaliser un glaçage par dessus en mélangeant 65g de beurre ramolli avec 100g de fromage (type "Philadelphia") et 50g de sucre glace...moi je trouve cela très bon sans, mais c'est une affaire de goût !


Bon appétit !


et merci Emilie :-)




Mon "carrot cake" participe au concours de recettes américaines "America's best food" organisé par Anne aux fourneaux. A gagner : des livres de recettes américaines bien-sûr ! 
A vos fourneaux et que la meilleure recette gagne :-)


...et maintenant, vous pouvez aussi voir la recette des carrés au citron (du même livre) sur le blog de mon amie couchpotatoe !



jeudi 21 février 2013

La chanson du mercredi #16...le jeudi !

Oui, une fois n'est pas coutume, j'ai du retard dans mes billets...
alors "la chanson du mercredi" paraîtra aujourd'hui jeudi ! Et pour ce jeudi sous le soleil, je vous propose une chanson qui me fait frissonner à tous les coups "Everybody hurts" de R.E.M.



Le clip officiel a gagné plusieurs récompenses 
aux MTV Musics Awards de 1994.


"Everybody hurts" est une chanson du groupe américain R.E.M., écrite principalement par Bill Berry, le batteur. Elle sort sur l'album "Automatic for the people" en 1992. Elle était à priori destinée à illustrer le mal être adolescent pour parler au plus grand nombre. C'est déjà le 8ème album d'un groupe à l'apogée de son succès et formé en 1979.

Au départ à 4, Bill Berry, le batteur, quitte le groupe en 1997 pour des raisons de santé.


La chanson a été utilisée en 2010, pour lever des fonds à destination des victimes du séisme à Haïti. Les royalties et la TVA perçues ont été intégralement reversées à la cause humanitaire. De nombreuses personnalités y ont participé parmi lesquelles Mariah Carey, Mika, James Blunt et Robbie Williams.





Le groupe s'est séparé en 2011 après 31 ans de collaboration et 15 albums. Ils sortent à cette occasion un dernier album "Collapse into now".

le site de R.E.M

Plusieurs reprises de "Everybody hurts" existent; la plus connue reste celle des Corrs sur l'album "Unplugged" (1999).






 
La version jazzy d'Howie Levine.



La version pop de Feeder en 2005.



La version du groupe new wave Marillion (2007)



La version acoustique d'Ariane Moffatt 
sur la BO de la série tv "Trauma" en 2010.


...et beaucoup d'autres, Paul Anka, les Meat Puppets, Bonnie Tyler, ou encore Patti Smith...


"Everybody hurts" fait partie de la bande originale d'un film qui me fait tout autant frissonner "Pour l'amour d'une femme" de Luis Mandoki (1994), avec Meg Ryan et (le trop rare) Andy Garcia. Un de mes films cultes où Meg Ryan campe une mère alcoolique qui tente de remettre de l'ordre dans sa vie... Andy Garcia est à tomber !



Les paroles et leur traduction (lacoccinelle.net)

Everybody Hurts (Tout Le Monde Souffre)
When your day is long and the night,
Quand ta journée est longue et la nuit,
The night is yours alone,
La nuit appartient à ta solitude
When you're sure you've had enough of this life,
Quand tu es sûr d'en avoir eu assez de cette vie,
Well hang on.
Eh bien accroche-toi,
Don't let yourself go,
Ne te laisse pas aller,
Everybody cries and everybody hurts sometimes.
Tout le monde pleure et tout le monde souffre parfois.
Sometimes everything is wrong.
Parfois tout va mal.
Now it's time to sing along.
C'est le moment d'avancer en chantant.
When your day is night alone,
Quand ta journée est une nuit de solitude,
Hold on (x2)
Accroche-toi (x2)
If you feel like letting go,
Quand tu as envie de baisser les bras,
Hold on
Accroche-toi
When you think you've had too much of this life, well hang on.
Quand tu penses en avoir eu trop de cette vie, eh bien accroche-toi.
Everybody hurts.
Tout le monde souffre.
Take comfort in your friends.
Trouve du réconfort auprès de tes amis.
Everybody hurts.
Tout le monde souffre.
Don't throw your hand.
Ne lâche pas ta main.
Oh, no, don't throw your hand.
Oh, non, ne lâche pas ta main
If you feel like you're alone,
Si tu as l'impression d'être seul,
No, no, no, you are not alone
Non, non, non, tu n'es pas seul
If you're on your own in this life,
Si tu es seul dans la vie,
The days and nights are long,
Les journées et les nuits sont longues,
When you think you've had too much of this life to hang on.
Quand tu penses en avoir eu trop de cette vie pour t'accrocher
Well, everybody hurts sometimes, everybody cries
Eh bien, tout le monde souffre parfois, tout le monde pleure
And everybody hurts sometimes (x2)
Et tout le monde souffre parfois (x2)
So, hold on
Donc, accroche-toi
Bonne écoute !


mercredi 20 février 2013

"Lincoln", sur la route des Oscars 2013

Quel film iraient voir deux collègues bibliothécaires aimant toutes deux l'Histoire ? 
"Lincoln", le dernier né de Steven Spielberg bien-sûr ! Nous avons choisi de le voir en version originale sous-titrée (VOST) et bien que le film soit un peu bavard, nous avons bien fait!

Lincoln est nommé dans pas moins de 12 catégories aux prochains Oscars 2013. Je pense qu'il pourrait aisément remporter celui de l'interprète masculin, du film, du réalisateur et pourquoi pas l'interprète féminine pour Sally Field... La réponse le 24 février 2013 !
Daniel Day Lewis a d'ors et déjà remporté le BAFTA Awards et le Golden Globes 2013 du meilleur acteur; une sacrée performance...



L'histoire :
Abraham Lincoln est le 16ème Président des Etats-Unis. Sa réélection pour un mandat de 4 ans met le feu aux poudres et précipite l'Amérique dans une guerre civile, la Guerre de Sécession.
En effet, Lincoln remet en cause la condition des Noirs et souhaite faire voter le 13ème amendement qui abolira l'esclavagisme. Les 11 états du Sud s'insurgent contre ce qu'ils pensent être une aberration, et font basculer le pays dans une guerre fratricide.

Abraham Lincoln, Président des Etats de l'Union et chef des Armées, 
sur le champ de bataille.

Mes impressions :
Le nouveau film de Steven Spielberg ressemble à "la Guerre de Sécession pour les Nuls"... et ce n'est pas du luxe ! Je me suis rendue compte que j'ignorais pas mal de choses sur ce Président et ses décisions qui ont pourtant bouleversé la face du monde.

Adapté du roman "Team of rivals" de Doris Kearns Goodwin, Spielberg nous fait suivre Abraham Lincoln durant les 4 derniers mois de son existence. C'est le principe du biopic, on sait déjà comment ça se termine ! Peu importe, ce film est passionnant. Il met en lumière à la fois la fonction et les principes de ce grand homme et sa personnalité complexe.

On entre de plein fouet dans la vie intime de l'homme : ses habitudes, ses relations tumultueuses avec sa femme Mary Todd, son grand attachement à ses fils et bien-sûr ses inquiétudes et sa grande force de caractère.
Daniel Day-Lewis s'est totalement fondu dans son personnage jusqu'à travestir sa voix et sa manière de bouger. L'homme était très grand et boitait légèrement. Sa carrure et son charisme imposait un respect naturel. Il se pourrait bien que l'acteur croule sous les récompenses tellement son personnage est crédible. Il suffit de voir la ressemblance physique...bluffante !

Daniel Day-Lewis, métamorphosé.

Portrait d'Abraham Lincoln (1809-1865), 
l'un des pères fondateurs de l'Amérique.

La reconstitution des décors, costumes et maquillage est saisissante.



Le film tourne principalement autour du vote du fameux 13ème amendement, en 1865; celui qui abolira définitivement l'esclavage en Amérique. Il ne faut pas oublier que la traite des Noirs fait partie des moeurs des américains depuis plusieurs siècles. 
Les Etats de l'Union (au Nord) et les 11 Etats Confédérés (au Sud) s'affrontent jusqu'à ce qu'éclate la guerre de Sécession en 1861. Elle durera 4 ans jusqu'à ce que le Général Grant (nordiste) écrase la rébellion sudiste dans le sang. C'est à la date du vote pour le 13ème amendement de la Constitution, en 1865, que le Ku Klux Klan fût également créé dans le Tennessee (source Wikipédia)...
 
Le film s'achève sur la mort du Président (mais non je ne vous raconte pas la fin !), assassiné par un partisan sudiste nommé John Wilkes Booth. Abraham Lincoln reste dans l'Histoire comme un Président aimé et proche de son peuple. Grâce à ses convictions et à sa force de caractère, il a su unir son pays et le faire passer dans une ère de modernité.

Un petit mot sur les seconds rôles, absolument tous excellents. La femme de Lincoln tout d'abord, Mary Todd, incarné par Sally Field. Elle était trop âgée pour ce rôle (20 ans de plus) mais a su se rendre indispensable auprès du réalisateur. Qualifiée de caractérielle et vénale, il s'agit d'une femme forte qui a subit la fonction de son mari et a dû s'adapter à toutes les circonstances.


Sally Field en Mary Todd Lincoln, presque hystérique après la mort de son fils.

Portrait de Mary Todd Lincoln.
  
La chambre des Représentants est un panier de crabes. Deux partis s'affrontent et cumulent les coups bas. Spielberg détaille la corruption, les jeux de sièges et la vénalité des hommes qui pouvaient s'exercer à l'époque. Rien ne semble avoir beaucoup changé aujourd'hui !
Tommy Lee Jones et Lee Pace sont saisissants dans leurs rôles opposés. L'un défend l'amendement tandis que l'autre le démonte avec fougue.

Certains peuvent regretter que le film soit "bavard" mais peu de coupes pouvaient être pratiquées pour que l'ensemble reste cohérent selon moi. Les 2h45 passent sans trop de longueurs. Quelques scènes de bataille sont parfois un peu crues mais elles illustrent bien la folie de cette guerre civile.

La lumière est magnifique dans les plans sombres comme sur les champs de bataille et la musique de John Williams (encore lui !) est somptueuse. 
Chapeau ! Vous aurez compris que je vous recommande ce film, non ?!



La bande annonce en VOST.






Pour finir :
La collègue avec qui j'ai vu Lincoln était Vonnette (dont je vous recommande le blog "jazz & crimes"). Depuis, elle m'a conseillé de voir le cultissime "Autant en emporte le vent" (1939) que je n'avais jamais vu jusqu'ici (quelle honte !). 
En effet, c'est bien le pendant inverse de la même guerre de Sécession, cette fois, du point de vue des Sudistes...kitchissime mais culte, c'est vrai !


Bonne séance ! 

mardi 19 février 2013

"Happiness therapy", suite des billets en retard !

Voilà une sympathique séance de cinéma entre copines, il y a quelques semaines déjà...

Je n'étais pas très emballée d'emblée par ce que je considérais comme une bluette adolescente, un peu facile. Et bien "shame on me" (comme disait Ophélie Winter à l'apogée de sa carrière), je ne devrais pas juger aussi vite des films qui se révèlent très surprenants au final.

 Une affiche pas terrible selon moi...


La séance du jour : "Happiness therapy" de David O. Russell
Ce même réalisateur nous avait déjà épaté avec le superbe "Fighter" en 2010, où Mark Wahlberg et Christian Bale s'affrontaient en frères rivaux dans le milieu de la boxe.

En attente des résultats, "Happiness therapy" est nommé dans 8 catégories aux prochains Oscars et a déjà obtenu plusieurs récompenses aux BAFTA Awards et aux Golden Globes 2013.

L'histoire :
Pat Solitano (Bradley Cooper) est au bout du rouleau. Il emménage chez ses parents suite à un "pétage de plomb" pour avoir surpris sa femme dans les bras d'un autre.
Tiffany (Jennifer Lawrence) est une étrange jeune femme. Elle possède un univers décalé et vient de perdre son mari.
Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer et pour s'épauler dans leurs souffrances respectives. Un lien se noue entre eux pour essayer de se reconstruire malgré tout... 

Le couple de l'année Jennifer Lawrence / Bradley Cooper...

 




Mes impressions :
Je l'ai dit en préambule, la bande annonce et le "pitch" ne me faisaient pas du tout envie. Je voyais déjà gros comme une maison "ce-couple-que-tout-oppose-et-qui-finalement-au-bout-de-moult-péripéties-finit-ensemble-oh-comme-c'est-beau" !
Et bien je me trompais !


Cette comédie est bien plus profonde que cela. Elle aborde bien des thèmes difficiles à traiter parmi lesquels la dépression, la psychiatrie, la bipolarité, le deuil et l'abandon. Rien que ça ! Et pourtant, tout cela est une comédie très drôle où ces thèmes lourds sont traités avec beaucoup d'humour et de légèreté.
Les deux personnages principaux vont s'entraider, l'un pour reconquérir son ex, l'autre pour gagner un concours de danse (une scène d'anthologie complètement improbable !). Ils s'aiment déjà, on le voit bien mais la construction du film est intelligente, et prend son temps...

"Happiness therapy" est l'adaptation d'un roman de Matthew Quick "The silver linings playbook" paru en 2008.

Bradley Cooper est désarmant de charme (ce n'est pas un scoop !) et s'en sort avec brio dans son rôle de looser qui pratique la thérapie positive "tout ira bien si je positivise" !

Jennifer Lawrence quant à elle, est surprenante. On l'avait laissée adolescente, un peu garçon manqué dans "Hunger games" (2012), la voilà mature, féline, et diablement séduisante dans ce nouveau film.
Ces deux là étaient fait pour se rencontrer, d'ailleurs on les dit depuis en couple à la ville... ça devient une habitude chez les acteurs qui tournent ensemble !

Le troisième rôle à présenter est incarné par l'excellent Robert de Niro. Il campe le père de Bradley Cooper, un peu maladroit avec son fils qu'il ne comprend pas, et totalement accro aux jeux sportifs. Dans la même énergie que (le premier) "Mon beau-père et moi" (2001), il est désopilant et contre-balance les moments plus émouvants. 


Un film complètement déjanté où Robert de Niro et Bradley Cooper affichent leur talent.


Car oui, on rigole et on pleure, et parfois en même temps ! Pas besoin nécessairement de le voir au cinéma, mais sûrement bien installé dans son canapé un dimanche soir à la tv ! C'est une jolie petite comédie romantique et décalée qui plaira aux jeunes et aux "un peu moins jeunes" (comme moi !). D'ailleurs les critiques presse et spectateurs ne sont pas mauvaises pour une fois ! A découvrir...



la bande annonce (pas totalement représentative à mon sens)



bonne séance !


samedi 16 février 2013

"Le Hobbit" et "Argo", séances de rattrapage (2)

Ma deuxième séance de ratrappage concerne "Argo", le nouveau film de Ben Affleck. Ex-acteur à midinettes, tout comme son complice de toujours Matt Damon, Ben Affleck s'est racheté une image en devenant réalisateur de films engagés et surprenant. D'abord "Gone baby gone" (2007), l'adaptation du roman de Dennis Lehane, puis le percutant "The town" (2010). "Argo" est sorti en 2012, je vous encourage à voir ce très chouette film d'espionnage, venant tout droit d'une histoire vraie.

Nommé dans la plupart des catégories aux prochains Oscars, "Argo" a déjà raflé pas moins de 9 prix dont le prestigieux "Meilleur film" et "Meilleur réalisateur" aux BAFTA Awards et Golden Globes 2013.


"Argo" de Ben Affleck.

L'histoire :
Nous sommes en 1979, en Iran. L'ambassade américaine est envahie par des révolutionnaires qui prennent en otage les fonctionnaires présents. Six personnes réussissent à s'échapper et à se cacher dans la maison de l'ambassadeur canadien. Une course contre la montre s'engage alors pour tenter de faire sortir du pays ces citoyens américains. Tony Mendez, un spécialiste de l'exfiltration trouve un subterfuge incroyable pour y parvenir : les faire passer pour une équipe de tournage de film en repérage...

 Tony Mendez, le vrai...
VS. Tony Mendez, le faux !



Mes impressions :
Basée sur l'histoire vraie de Tony Mendez, j'étais vraiment curieuse de comprendre comment cet agent de la CIA était parvenu à remporter un coup de poker si incroyable. On connait bien-sûr déjà l'issue de l'opération mais le plus intéressant est de voir comment ce plan à priori farfelu a pu se monter si rapidement.

Acteur et réalisateur à la fois, Ben Affleck donne de sa personne (et sacrifie ses cheveux !).

On tremble jusqu'à la fin pour ces six américains transformés en une nuit en reporters crédibles. Déguisements, accents et textes sont appris par coeur : ils ont dû se montrer le plus crédible possible. La moindre erreur pouvait se révéler fatale pour cette équipée fragile.

Ben Affleck se perd parfois en détails un peu superflu et en bavardages politiques, mais l'intrigue est passionnante. On reste scotché à son siège toute la durée de la mission. Je n'ai pas pu m'empêcher de me répéter tout le long de la séance que ça s'était passé "en vrai" ! Bluffant !

Le reconstitution impeccable de l'époque avec ses pantalons pattes d'eph' et ses lunettes fumées parachève la bonne impression ressentie au cours de la séance. Bravo !

 En stress, à l'aéroport pour repartir...
regardez moi ces cols pelles à tartes !





la bande annonce


Si j'en crois "Allociné", Ben Affleck nous réserverait de nouvelles surprises pour 2013 : 3 films sont à sortir très prochainement "live by night", "line of sight" et "le fléau". A suivre...




Bonne séance !

vendredi 15 février 2013

"Le Hobbit" et "Argo", séances de rattrapage (1)

J'ai tardé à écrire les critiques de deux films vus en début d'année :  "Le Hobbit" de Peter Jackson et "Argo" de Ben Affleck. J'ai bien essayé de trouver des points communs entre ces deux films pour en faire une chronique croisée mais...peine perdue ! 
Je peux simplement vous dire que ces deux films étaient très attendus par leurs fans et qu'ils m'ont plu dans l'ensemble (pour des raisons différentes) ! 


"Le Hobbit, un voyage inattendu" 
de Peter Jackson.

A cause d'une fin d'année sur les rotules, j'ai un peu tardé à me glisser dans mon cinéma préféré pour suivre cette nouvelle saga, issue des romans de Tolkien...et j'ai bien fait, car il faut être en forme pour affronter cet opus de Peter Jackson !

D'abord, il a fallu gérer une double contrainte : la VOST (version originale sous-titrée) + la 3D. Je choisis en général les films que je vois dans leur version originale, cela me permet de mieux rentrer dans le film et surtout d'éviter une traduction souvent un peu hasardeuse ! Mais là...quelle horreur
Mes yeux avaient tellement de mal à naviguer entre le texte et la mise au point de la 3D que j'ai eu la nausée pendant 20mns ! La première partie étant plutôt remuante, j'ai eu bien du mal à acclimater mon estomac...

L'histoire :
Remue-ménage chez le peuple des nains...tel aurait pu être le sous-titre de ce nouvel opus Tolkienesque !
Le jeune Bilbon Sacquet est recruté par le magicien Gandalf pour s'associer à une bande de nains vengeurs voulant récupérer leurs terres. Cette quête sera dangereuse et parsemée de mille obstacles (orcs querelleurs, géants affamés, etc...). Les amis ne sont pas au bout de leurs peines puisque après toutes ces épreuves, ils devront livrer bataille contre l'impitoyable et gigantesque dragon Smaug. Personnellement, je serais restée chez moi !

Une sacrée brochette de nains énervés !


Mes impressions :
Peter Jackson s'est engagé dans une nouvelle trilogie imaginée par le prolifique  J.R.R. Tolkien, "Bilbo le Hobbit". Cette fois, on suit les aventures de Bilbon Sacquet, aïeul de Frodon, héros Hobbit du "Seigneur des Anneaux". On retrouve avec plaisir des personnages déjà croisés dans la saga originale : les sorciers Gandalf et Saroumane, l'étrange Gollum et le magnifique peuple des Elfes dirigé par Elrond et Galadriel.
Les opus suivant sont prévus pour décembre 2013 et certainement pour 2014.

On connaissait la "Comté" et la "Terre du Milieu", que les fans se rassurent, on retrouve tous les ingrédients de la première trilogie. Le casting est impeccable, les paysages splendides, la musique grandiose et les détails soignés. L'aventure caracole pendant 2h45 sans discontinuer, on passe un très bon moment (malgré la 3D !).

Des décors à couper le souffle, que Tolkien aurait adoré !


Pourtant, ayant vu ce film il y a déjà quelques semaines, je ne peux pas dire qu'il m'ait marqué. En tout cas pas autant qu'à mon premier visionnage de la trilogie du Seigneur des Anneaux. L'effet de surprise et l'émerveillement n'y sont plus, je le regrette car je suis plutôt bonne cliente dans ce genre de cinéma.
Je verrais les prochains épisodes avec plaisir mais ils ne resteront pas dans le classement de mes films cultes !

Et vous ? 
Qu'en avez-vous pensé ?!


la bande annonce



mercredi 13 février 2013

La chanson du mercredi #15

Déjà une semaine depuis la dernière "chanson du mercredi" ? 
Diantre, le temps file !

Aujourd'hui, je vous propose une petite madeleine de Proust, enfin en ce qui me concerne ... "C'était bien (Le petit bal perdu)" de Bourvil. Cette petite ritournelle nostalgique me procure la même émotion à chaque écoute !
 

 La version originale par Bourvil, en décembre 1961. Archives INA, d'une émission présentée par Jacqueline Joubert.






Il s'agit d'une chanson écrite en 1961 par Robert Nyel (paroles) et Gaby Verlor (musique), à qui l'on doit également le célèbre "Deshabillez-moi" (1967) de Juliette Gréco.

On connaissait bien l'acteur comique, star de films populaires comme "la traversée de Paris" ou "la grande vadrouille"; mais Bourvil l'interprète laisse derrière lui un patrimoine musical très important, des centaines de chansons parmi lesquelles "La tactique du gendarme" (1949), "la ballade irlandaise" (1958) ou "Salade de fruits" (1959).

André Bourvil (né Raimbourg) s'est éteint en 1970 à l'âge de 53 ans, des suites de "la maladie de Kahler" (source Wikipédia). 
Il était originaire de Prétot-Vicquemare (ça ne s'invente pas !), en Seine-Maritime, tout près de chez moi dans le Pays de Caux...ça nous fait déjà un point commun !


Ma version préférée, chorégraphiée par Philippe Decoufley.






La version "titi parisien" de Juliette Gréco.


Magie de la télévision, Elsa s'insère en duo dans la vidéo originale !


En version symphonique avec Elie Semoun.


Et pourquoi pas cette version d'Arlette Denis
ben oui, pourquoi pas?!
Avec une spéciale dédicace à l'ami Pascal Sevran !


Enfin, le spectacle de l'Yonne en scène.


Les paroles :
C'était tout juste après la guerre,
Dans un p'tit bal qu'avait souffert.
Sur une piste de misère,
Y'en avait deux, à découvert.
Parmi les gravats ils dansaient
Dans ce p'tit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait...x3
 
[Refrain] :
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c'est de ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant d'insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du bal perdu ?
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c'est qu'ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...x2

Ils buvaient dans le même verre,

Toujours sans se quitter des yeux.
Ils faisaient la même prière,
D'être toujours, toujours heureux.
Parmi les gravats ils souriaient
Dans ce p'tit bal qui s'appelait...
Qui s'appelait...x3
 
[Refrain]

Et puis quand l'accordéoniste

S'est arrêté, ils sont partis.
Le soir tombait dessus la piste,
Sur les gravats et sur ma vie.
Il était redevenu tout triste
Ce petit bal qui s'appelait,
Qui s'appelait...x3


Non je ne me souviens plus

du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c'est de ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant de lumière,
Avec eux dans la rue,
Alors la belle affaire
Le nom du bal perdu.
Non je ne me souviens plus
du nom du bal perdu.
Ce dont je me souviens
c'est qu'on était heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...x2


bonne écoute !



- si je puis me permettre (oui après tout c'est mon blog !), ce billet est dédié à mon Yann d'amour et à ma soeur adorée :-) -


mercredi 6 février 2013

La chanson du mercredi #14

La chanson de ce mercredi est une commande spéciale de ma copine Delphine ! Elle voulait que je fasse un article sur la chanson "Hallelujah" de Leonard Cohen, reprise par Jeff Buckley (sa préférée !). 
Ce sera donc "La Chanson du Mercredi" !

 Leonard Cohen "Hallelujah", 2009.


Leonard Cohen (1934 - ...)

Ecrite par Leonard Cohen en 1984, on l'attribue le plus souvent à Jeff Buckey, dont la reprise avait fait sensation en 1994 sur l'album "Grace".
  
 La (superbe) version de Jeff Buckley.


Jeff Buckley (1966 - 1997)

Le texte de la version originale de Cohen a été légèrement modifiée en 1991 par John Cale. C'est d'ailleurs souvent cette version que les artistes reprennent.

La version de John Cale, en 1992.

Le sens du texte semble être un peu confus. Leonard Cohen aurait utilisé des métaphores pour parler de sexe. Il s'agit tout de même d'une chanson parlant de foi et de religion. Aujourd'hui on ne sait toujours pas avec précision le sens qu'à voulu donner Leonard Cohen à l'origine à sa louange à Dieu ("Halle lu" = louer le ..."Jah" =Jeovah).

- Vous pourrez trouver une possible explication de texte ici. -

Elle figure sur de nombreuses bandes originales de film dont "Shrek", "Lord of war", "Watchmen" et "The Eduktators"...

La version verte de "Shrek" interprétée au piano 
par mon chouchou Rufus Wainwright.

Il y aurait plus de 120 versions de cette ballade (selon Wikipédia). Parmi les plus connues (ou les plus réussies), celles de Rufus Wainwright, Bob Dylan, Jon Bon Jovi, K's Choice, Justin Timberlake,...


 Selon Jon Bon Jovi et ses choeurs, en 2007.


 La version "tenors" un peu too much à mon sens...


 Damien Rice acoustique, en 2008.


...et pour finir la version "vibes" de notre M.Pokora national.


Elle fait partie des références obligatoires pour tout artiste qui se lance...avec plus ou moins de talent ! C'est aussi avec cette chanson que les guitaristes commencent leur apprentissage puisqu'elle ne se compose que de quelques accords simples.
C'est d'ailleurs incroyable qu'une telle simplicité en apparence, puisse au final donner un tube international qui parle au plus grand nombre, quelles que soient sa culture ou ses valeurs. La chanson est d'ailleurs victime de son succès, avec la plupart du temps une surexploitation...

- mais parfois, trop c'est vraiment trop ! -

Quoi qu'on en dise, "Hallelujah" reste une chanson magnifique, qui nous fait toujours dresser les poils des bras aux trois premières notes...et ce n'est pas prêt de changer !



 Le cours de guitare qu'il vous faut !




Les paroles (version John Cale) et leur traduction (lacoccinelle.net) pour vous entrainer dans votre douche :

Now I've heard there was a secret chord
J'ai entendu dire qu'il y avait un accord secret
That David played, and it pleased the Lord
Que David jouait et que ça plaisait au Seigneur
But you don't really care for music, do you ?
Mais tu ne t'intéresses pas vraiment à la musique, n'est-ce pas
It goes like this
Ça faisait comme ça,
The fourth, the fifth
La quarte, la quinte
The minor fall, the major lift
L'accord mineur tombe et le majeur monte
The baffled king composing Hallelujah
Le roi perplexe composant Hallelujah
Hallelujah...

Your faith was strong but you needed proof
Ta foi était forte mais tu avais besoin de preuves
You saw her bathing on the roof
Tu l'as vue se baigner sur le toit
Her beauty and the moonlight overthrew you
Sa beauté et le clair de lune t'ont renversé
She tied you
Elle t'a attaché
To a kitchen chair
à une chaise de cuisine
She broke your throne, and she cut your hair
Elle a brisé ton trône, et t'a coupé les cheveux
And from your lips she drew the Hallelujah
Et de tes lèvres elle a tiré l'Hallelujah
Hallelujah...
You say I took the name in vain
Vous dites que j'utilise le Nom en vain
I don't even know the name
Mais je ne connais même pas le Nom
But if I did, well really, what's it to you ?
Mais si je le fais, bon vraiment, qu'est ce que ça peut te faire ?
There's a blaze of light
Il y a un éclat de lumière
In every word
Dans chaque mot
It doesn't matter which you heard
Qu'importe que tu entendes
The holy or the broken Hallelujah
Le saint Hallelujah ou le brisé
Hallelujah...
I did my best, it wasn't much
J'ai fait de mon mieux, ce n'était pas beaucoup
I couldn't feel, so I tried to touch
Je ne pouvais pas sentir, alors j'ai essayé d'effleurer
I've told the truth, I didn't come to fool you
J'ai dit la vérité, je ne suis pas venu pour te duper
And even though
Et bien que
It all went wrong
Tout est mal tourné
I'll stand before the Lord of Song
Je me tiendrais devant le seigneur de la chanson
With nothing on my tongue but Hallelujah
Avec rien d'autre à mes lèvres qu'Hallelujah
Hallelujah...


Bonne écoute !